Si vous suivez l’actualité immo’ en ce milieu d’année, vous devez sûrement déjà connaître les nouvelles mesures concernant l’emprunt. Taux d’endettement à la hause, taux d’intérêt à la baisse, les banques semblent ouvertes à des crédits à plus long terme. Mais attention, car certaines bonnes affaires ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être.
Plan de l'article
Des conditions d’emprunt plus accessibles
A la date du 15 juin 2021, le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) autorise les banques à élargir les conditions d’emprunt pour les demandeurs. Concrètement, le seuil d’endettement des ménages a dépassé les classiques 33% pour se situer à présent dans les 35% des revenus. De même, l’étalement du remboursement du crédit s’est élargi passant de 25 ans à 27 ans de mensualités. A noter que cette dernière mesure ne concerne que l’achat d’un bien neuf.
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Mais pourtant, on observait déjà ce genre d’ajustement lors d’un prêt immobilier, nous direz-vous. En effet, la souplesse des banques était parfois laissée à leur seul jugement concernant la capacité de tel ou tel acheteur à rembourser son prêt. Dès le début de la crise sanitaire, ces pratiques s’étaient particulièrement développées afin de maintenir l’attractivité du marché immobilier malgré un contexte encore bien présent.
Néanmoins, le HCSF a finalement encadré l’évolution du marché. En prenant en compte la capacité des ménages à supporter un taux d’effort plus important, l’instance fixe un nouveau seuil pour les emprunts. De fait, ce choix est cohérent afin de préserver la stabilité du milieu dont les taux d’intérêts historiquement bas attire toujours plus d’acheteurs.
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Il faut cependant ne pas aller trop vite en besogne en tant qu’acheteur. Et pour cause, la baisse des taux d’intérêts intervient en même temps qu’une augmentation du coût de l’assurance. A la main ou à l’aide d’un simulateur d’assurance prêt immobilier, on se rend alors compte que, dans de nombreux cas, l’assurance coûte plus cher que les intérêts eux-mêmes !
L’assurance prêt est-elle obligatoire ?
Devant le coût important qu’elle peut représenter, on est bien en droit d’espérer. Malheureusement, cette assurance est obligatoire si vous voulez obtenir un crédit immobilier. Pire encore, le choix de votre assurance n’est parfois pas aussi libre que ce qu’on pourrait vous indiquer. En effet, les acheteurs vous le diront : les banques tentent toujours de vous faire souscrire à leur propre assurance.
Vous vous rappelez des taux d’intérêts attractifs ? Les bénéfices provenant de l’assurance sont une marge parfaite pour les banques. Elles emploient ces offres avantageuses couplées à une assurance juteuse afin de s’assurer à la fois la clientèle et de bons revenus.
Si vous aimeriez ne pas souscrire à l’assurance de votre banque, restez tout de même vigilant. De fait, les banques proposent souvent leur assurance dès votre demande d’emprunt. En effet, puisqu’une assurance est obligatoire, elles se permettent de proposer la leur bien évidemment. Cependant, nombreux sont les demandeurs ayant découvert à leurs dépens ce qu’un refus pourrait engendrer. Bien qu’interdite, les pressions des banques sur les demandeurs peuvent aller du ralentissement de toutes leurs démarches au refus net de l’emprunt.
Face à ces mésaventures, certains acheteurs finissent par souscrire à l’assurance de l’organisme de prêt afin de faire valider leur demande. Une fois une première année passée à rembourser le prêt, ils résilient leur contrat d’assurance et déniche un contrat plus avantageux chez la concurrence. Là encore, il est conseillé de s’armer de patience. Les banques feront souvent traîner vos démarches de résiliation.
Comment résilier son assurance emprunteur ?
Les démarches lors de l’achat d’un bien sont souvent sujettes à tout un tas d’événements, de changements de dernière minute et d’informations vagues. Aussi, souscrire au contrat d’assurance que l’on vous tend est plus simple que de comparer les différentes offres.
Néanmoins, il existe toujours un moyen de résilier son contrat et ce, quelque soit le temps écoulé depuis le début de votre emprunt. A ce titre plusieurs décrets encadrent la résiliation d’un contrat d’assurance emprunteur. Nous vous les présentons ici :
- – Votre emprunt date d’il y a moins de 1 an : grâce aux changements apportés à la résiliation en 2014, vous disposez d’un délai de 1 an pour résilier votre contrat. Notez qu’un préavis de 15 jours est à prévoir.
- – Votre emprunt date d’il y a plus de 1 an : l’amendement Bourquin (2018) vous permet de résilier votre contrat à chaque date anniversaire de celui-ci. Ainsi, si vous avez souscrit le 15 janvier 2020 à un contrat d’assurance, vous pourrez le résilier le 15 janvier 2022, 2023, … et ainsi de suite. Dans ce cas de figure, le préavis nécessaire est de 2 mois.
Résilier votre assurance à temps vous fera économiser quelques milliers d’euros sur l’ensemble de votre prêt. Aussi, c’est une démarche à ne pas négliger, particulièrement en cas d’instabilité financière. De plus, cela vous permettre de profiter des taux d’intérêt actuellement bas, tout en réduisant cette autre part de vos coûts.
Optimiser les coûts de votre assurance
Avec les nouvelles mesures mises en place depuis juin, les capacités d’emprunt devraient être plus importantes. Mais comme nous l’avons vu, des coûts peuvent miner votre projet immobilier, vous interdisant l’accès à des biens plus recherchés.
Parmi eux, l’assurance prêt immobilier est devenue l’un des plus importants. De ce fait, nous vous conseillons de comparer les offres disponibles lorsque vous en aurez la possibilité. Cela peut s’effectuer en quelques clics grâce à des comparateurs en ligne. Dans d’autres cas, vous pouvez également faire appel à un courtier qui vous accompagnera plus en détail.
De même, préparez en amont vos recherches en comparant les deux types d’assurance qui peuvent vous être proposés. D’abord, les assurances groupe qui consistent à assurer de la même façon tous les emprunteurs. A l’inverse, l’assurance individuelle, comme son nom l’indique, prend en compte tous les facteurs individuels influençant votre contrat. Votre âge, votre profession, votre état de santé sont autant de critères soupesés par l’assureur. Ainsi les fumeurs, travaillant dans des secteurs à risque auront des frais plus important qu’un employé de bureau sans problème.